Pourquoi cette étude ?
19 études européennes démontrent déjà que l’individualisation des frais de chauffage permet de réaliser des économies situées d’au moins 15% (20% en moyenne) et même plus ! C’est pourquoi la majorité de nos voisins européens appliquent depuis longtemps cette mesure, considérant qu’elle était toujours rentable. D’où le fait que le comptage existe aujourd’hui dans plus de 30 millions de logements en Europe et qu’il permet de réaliser des économies de chauffage considérables.
En France, seule l’ADEME avait réalisé une étude en 2006. Etude qui fait encore autorité et dont l’ADEME s’est maintes fois servie pour encourager l’individualisation des frais de chauffage (voir sa dernière plaquette sur le sujet, réalisée en avril 2015 et mise à jour depuis juin 2016).
Cette année, le Syndicat de la Mesure, dans le cadre de sa campagne d’information mon-chauffage-equitable.fr , a décidé de publier une nouvelle étude qui est le résultat de plusieurs mois de travail et d’années de données collectées. Grâce à cette étude et à cette campagne, les Français disposeront d’informations à jour sur l’intérêt de la répartition des frais de chauffage, et ce après l’adoption définitive de la loi relative à la transition énergétique pour une croissance verte l’été dernier.
Quels résultats ?
Les chiffres ne mentent pas : 19,82% d’économies en moyenne ont été constatées dans les logements étudiés. Mais plus que des chiffres, un autre constat peut être dressé puisque ce sont surtout les modes de vie qui ont changé. En effet les consommateurs ont modifié leurs habitudes et ont adopté un comportement plus vertueux (baisser le chauffage lorsque l’on quitte le logement pendant plusieurs heures ou plusieurs jours, adapter la température des pièces en fonction de leur fonctionnalité…).
Non seulement l’individualisation des frais de chauffage répond à une attente des Français, qui souhaitent payer leurs charges en fonction de leur consommation réelle, mais elle répond également à des enjeux écologiques (dans un contexte de COP21), économiques (dans un contexte où le chômage augmente et la crise continue de sévir), et enfin sanitaires car elle permet aux ménages les plus fragiles de contrôler et maîtriser leur consommation de chauffage.
Il s’agit bien sûr d’une disposition maintenant légale qui va progressivement être mise en œuvre d’ici mars 2017. A travers cette étude, l’objectif du Syndicat de la Mesure est de montrer à tous les acteurs concernés que cette mesure, encore trop peu connue, a un intérêt réel et que les résultats sont à la hauteur des attentes des consommateurs.